Cette semaine, encore de la politique avec l’avis des internautes dans le débat entre Hillary Clinton et Donald Trump.
Bon, comme toujours en préambule quelques nouvelles du blog : il risque fortement d’y avoir une migration vers une nouvelle adresse d’ici ce mois-ci ou le mois prochain. On va faire en sorte que ça se passe en douceur et que vous ne souhaitez pas trop perdus. Et le tout sans que cela ne vous coûte un kopec ou que vous vous retrouviez avec des bandeaux publicitaires en train d’envahir votre écran dans tous les sens.
En attendant les chroniques continue à l’image de cette chronique sur le débat présidentiel américain. En effet, depuis le début de l’année, je tente sur cette chronique de vous faire vivre les débats présidentiels américains au rythme des mèmes. Et des mèmes, il y en a eu, entre les hashtags, les polémiques idiotes et les théories du complot. Petit résumé rapide.
La dernière fois qu’on avait parlé de la présidentielle américaine, c’était en mai dernier afin d’aborder le cas Trump. A l’époque on était juste en train de finir les primaires et chaque candidat était en train de se jauger. Et la machine à faire du blabla sur internet a commencé à démarrer.
25 juin : Début du hashtag #TrumpGirlsBreakTheInternet dans lequel des américaines plutôt mignonnes postent des photos d’elles avec une casquette ou un drapeau soutenant le candidat Donald Trump.
« En réalité la plupart des images postées sous le compte #TrumpGirlsBreakTheInternet sont en réalité des images postés par des images qui postent des photos de femme qu’ils ont trouvées sur Google. »
Le 2 juillet Donald Trump commence les hostilité en publiant une image d’Hillary Clinton considérée comme « le candidat le plus corrompu qui ai jamais été. » A noter la petite étoile sur le côté qui ressemble à une étoile juive (✡) et qui va choquer une partie des internautes.
Le 16 juillet, un raid de 4chan spamme la page instagram d’Hillary Clinton avec la phrase « Spicy Boys » suite à une pétition humoristique visant à renommer les » fire ants » (les fourmis rouges) en « spicy boys » (les garçons épicés.)
Le 21 juillet, l’équipe de campagne d’Hillary Clinton lance l’application #TrumpYourself permettant de poster des photos de gens et de sur-exposer des phrases stupides ou méprisantes de Donald Trump par dessus. Cela rencontre son petit succès.
Le 28 juillet, dernier jour de la convention démocrate, Hillary aperçoit des ballons qui volent à la fin de son départ sur scène.
Le 29 juillet, une rumeur court selon laquelle Donald Trump aurait donné de l’argent à la NAMBLA, une association qui tente de défendre les pédophiles. (Oui, ça existe aux USA.) C’est un Hoax.
Le 8 septembre, Hillary Clinton explique que les fans de Trump sont à mettre dans le panier des gens déplorables. Evidemment, c’est une gaffe qui ne manque pas d’être utilisée par le camp adverse pour montrer le mépris de la candidate envers les électeurs : Polémique – Excuses – Contrefeu.
Le 10 septembre, Donald Trump décide de poster un des nombreux photoshop trouvé sur le net dans lequel les « Deplorables » sont traités comme des gens cool…
On y trouve en second, Pepe The Frog, sous sa forme Trumpisée. Or, l’apparition du mème sera qualifié de « symbole de la suprématie blanche » et s’appuie sur de nombreux mèmes où la grenouille est utilisée comme supportrice de Donald Trump, de Vladimir Poutine ou utilisée dans des blagues débiles et tendancieuses.
« En route vers la Maison Blanche depuis mon #panierdesgensdéplorables. »
Le 11 septembre, Hillary Clinton s’excuse car elle a un soucis de santé au moment d’une cérémonie en hommage aux victimes. Elle est revue quelques heures plus tard en pleine forme, amorçant une théorie du complot expliquant qu’elle utiliserait des sosies.
Pendant ce temps là, la « troisième voie » le parti libertarien de Gary Johnson est estimée entre 1% et 13% des suffrages. S’il prone une politique à mi-chemin entre celle de Trump et celle de Clinton, il est surtout connu par les internautes pour vouloir légaliser la marijuana.
« Pourquoi on ne voterai pas pour un troisième parti aux élections ? »
« Parce que personne ne va voter pour eux. »
« Mais pourquoi personne ne va voter pour eux ? »
« Parce qu’ils n’ont aucune chance de gagner. »
« Ok, mais si on vote tous pour un troisième parti, il peut gagner l’élection. »
« On ne peut pas laisser l’autre parti gagner. »
« Parce que les troisièmes partis ne peuvent pas gagner. »
« Car personne ne vote pour eux. »
« Mais pourquoi ? »
Puisqu’on est dans les réthoriques creuses le 19 septembre Donald Trump Junior (le fils du candidat) décide de twitter cette allégorie.
Donald Trump : « Cette image dit tout. Supprimons ce politiquement correct qui place les africains avant nous. »
« Si j’avais un bol de Skittles et que je te disais que trois d’entre eux pourraient te tuer. En prendrait tu une poignée ? »
« C’est le problème que nous avons avec les réfugiés Syriens. »
Celle-ci n’est pas nouvelle, le 22 novembre 2015, le républicain Mike Huckabee avait déjà utilisé cette image en remplaçant des cacahuètes à la place des bonbons. Ce qui lui avait valut une réponse de l’animateur John Oliver.
« Voici 10 000 M&M’s pour toi. 10 sont empoisonnés et tu ne sais pas lesquels. En veux-tu ? »
« Non ? Alors tu comprend pourquoi on ne veut pas des réfugiés Syriens. »
En fait, l’allégorie est largement plus vieille que ça et n’était pas censée viser les réfugiés Syriens. C’était une allégorie féministe qui se moquait de la remarque « faut arrêter de se plaindre des viols, 90% des hommes n’ont jamais été violent avec les femmes. » Et du coup de représenter ce qu’est la peur :
« Vous dites que tous les hommes ne sont pas des monstres ? »
« Imaginez un bol de M&M’s. »
« 10% d’entre eux sont empoisonnés. »
« Allez-y. Prenez en une poignée. »
« Tous les M&M’s ne sont pas empoisonnés. »
Au lieu de décrire un comportement rationnel, cet allégorie ne fait surtout que de dire ce que c’est que d’avoir peur. Les femmes ont peur de sortir dans la rue car elles pensent que 10% des hommes peuvent s’attaquer à elle. Et les raciste ont peur des immigrés car ils pensent que 10% (en réalité 0,0001%) d’entre eux sont des terroristes. (Comme l’a souligné John Oliver, en réalité, les cacahuètes non-empoisonnée tuent plus de gens par ans, suite à des étouffements, que les terroristes.)
« J’imagine que j’ai un bol de Skittles et que trois d’entre eux peuvent me tuer. »
Seth Abramovitch : Une réponse de @Skittles pour Donald Trump :
« Bonjour Seth. Merci de nous avoir contacté, voici notre réponse.
Les Skittles sont des bonbons. Les réfugiés sont des êtres humains. Nous ne pensons pas que cela est une analogie appropriée.
Nous nous abstenons d’autres commentaires afin que cela ne soit pas interprété comme une bourde de marketing. »
« Votez pour Lavos en 2016. Parce que… pourquoi pas ? »
S’étant déroulé le 26 septembre, le débat qui oppose Hillary Clinton à Donald Trump fut suivit par près de 84 millions de téléspectateurs et suscita pas mal de réactions sur le net.
« Ho mon dieu, ils sont morts tous les deux. Reposez en paix. »
Dans l’ensemble pas mal de remarques furent pour dire que de toute façon « que ce soit Clinton ou Trump, on est foutu de toute façon. »
Le choix des élections cet année c’est un peu ça.
« L’été dernier »
« Hé, le mariage entre les personnes du même sexe est légal dans 50 états. » « Vraiment ? Fantastique ! »
« Je suis si fier de toi. Je pense qu’on progresse dans le bon sens. »
« Maintenant. »
« Que s’est-il passé ? »
« Trump ou Hillary »
« La prise du haut ou celle du bas ? »
« Et là, vous vous souvenez que c’est le pays qui est en jeu. »
« Si l’amérique regardait le débat ce soir elle serait comme ça »
« Ce que j’ai regardé. »
« Ce que j’attendais. »
« Ce que j’ai eu. »
« Comment je me sens en choisissant le nouveau président. »
« Chips goût jus d’orange et pâte dentifrice. »
« Chips goût oignon et jus de banane. »
« Chips goûts mountain dew regime »
« Chips goûts litières. »
« Chips goût haggis et pasthèque. »
« Chips goût pet-de-chien au Pepperoni. »
Toutefois, c’est vrai que ce genre d’ironie n’a rien d’originale et marque plutôt un dégoût pour la politique assez généralisé. (Combien vous pariez que les même remarques sortent dans un an lors des présidentielles françaises ?)
« Ha ha ? Choisir un candidat ? Vous pensez que je vais prendre le risque de me fâcher avec les gens ? »
« Je vais juste dire que tous les candidats sont cons et qu’on est dans la merde hahah. Maintenant, tout le monde saura que je suis intelligent et au-dessus-de tout ça. »
Je crois que c’est le point final idéal.
Lurk Moar :
Les élections présidentielles américaines de 2016 sur Know Your Meme
Bowl of M&m’s sur Know your Meme
Article sympa, mais y il a juste quelque précision pour le bol de Smarties:
Ce n’est pas Donald Trump lui même qui a posté l’image, mais c’est son fils 😉
J’ai toujours cru que le compte « Donald Trump Jr » s’appliquait au candidat à l’election présidentielle et que le « Senior » c’était son père.
Un tour sur wikipédia me montre qu’effectivement, j’avais tort. Je vais re-corriger ça.
« Une société de défense des pédophiles »
Oookééé, donc l’Amérique est vraiment un pays de barge.
Sinon bonne chronique. Et t’inquiètes pas pour le changement de site, on va te taper si l’affichage change un peu, tant que les chroniques sont toujours sympa à lire.
On va me taper ?
pas*
P*tain faut vraiment que je me relise avant de poster des messages.
Mhhh ça me rapelle ma partie de stellaris avec mon empire militariste fanatique et religieux.
J’ai libérer des planètes de « l’oppression » de leur gouvernement ( avant de leur voler toutes leur richesses et de les vassaliser) et j’ai vais construit une ceinture de station stellaire au tour de cet république qui m’aggace…
OH WAIT ! il c’est passé la même chose dans la réalité ?
Bon aux prochaines élections je vais jouer des xénophiles fanatiques pacifistes, on sait jamais avec un peu de chance…